Les super-aliments à la conquête de nos assiettes

De l’acaï aux baies de goji, en passant par le chia ou le quinoa, de nombreux super-aliments voient leur popularité croître de façon exponentielle. Nous les retrouvons désormais dans de nombreuses recettes, jus et smoothies, publicités et comptes Instagram dédiés à la « healthy food ». Mais ces fruits exotiques sont-ils aussi vertueux qu’ils le prétendent ?

Impact environnemental : un coût caché de l’exotisme

Nous devons admettre que la tendance des super-aliments cache un sombre revers : la menace sur la biodiversité. Ce que nous ne voyons pas lorsque nous les achetons au supermarché, c’est le coût environnemental lié à leur culture intensive, à tel point que parfois des forêts sont détruites pour laisser place à des cultures de goji ou d’acaï. Un processus qui menace à la fois la biodiversité et la subsistance des populations locales qui dépendent de ces écosystèmes.

Au-delà de cette déforestation massive, le transport de ces fruits exotiques implique une émission importante de CO2, accentuant le réchauffement climatique. À titre d’exemple, le transport par avion d’un kilogramme de fruits de l’autre côté de la planète peut générer jusqu’à 5 kilogrammes de CO2.

Des alternatives responsables pour les amateurs de fruits exotiques

Néanmoins, nous n’avons pas à renoncer totalement à ces fruits aux multiples vertus. Il existe des alternatives responsables pour les amateurs de fruits exotiques. Nous pouvons par exemple privilégier des produits certifiés issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable, qui garantissent une rémunération juste pour les producteurs et respectent l’environnement.

Une autre solution peut être de découvrir les super-aliments locaux. En effet, il existe de nombreux fruits et légumes locaux qui regorgent de nutriments et d’antioxydants, comme les myrtilles, les épinards ou les graines de lin. Des trésors nutritionnels que nous avons tendance à oublier au profit de leurs lointains cousins exotiques.

L’invasion des super-aliments et l’engouement pour les fruits exotiques ont un coût environnemental non négligeable qui pèse sur la biodiversité. Ce constat nous invite à agir en consommateurs responsables et à penser plus localement dans nos habitudes alimentaires. Cela n’implique pas nécessairement de renoncer totalement à ces fruits aux multiples bienfaits, mais plûtot à les consommer de manière plus responsable. C’est une manière pour nous tous de contribuer à notre échelle à la préservation de notre précieuse biodiversité, tout en prenant soin de notre santé.